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Voilà trois semaines que l’on a démarré notre périple et déjà tellement de choses vues, de monuments visités, de gens rencontrés et de kilomètres parcourus.

5 jours à Bangkok, une nuit de bus jusqu’à Chiang Mai, 5 jours à Chiang Mai, une nouvelle nuit de bus jusqu’à l’île de Koh Samet, 3 jours de farniente sur l’île, une journée de mini-bus jusqu’à Siem Reap, 3 jours sur place, de nouveau une journée de périple en bus jusqu’à Ho Chi Minh avant d’enfin repartir à Bangkok pour nous envoler vers notre prochaine étape : Pékin. Tout cela en même pas 20 jours. Si l’on devait choisir un adjectif pour décrire notre voyage, je pense que ce serait dense.

Tout d’abord Bangkok, avec ses dizaines (centaines ?) de temples, sa circulation infernale, ses taxis et ses tuk-tuks, ses trottoirs surchargés de vendeur de street food et ses rues aux odeurs parfois… particulières. Étant donné que notre séjour dans cette ville correspondait à nos premiers jours de voyage, pendant lesquels on a certainement eu un temps d’adaptation (jet lag, changement de climat, changement radical de culture), je ne saurais émettre d’avis tranché sur la ville. D’un côté les temples y sont magnifiques et le nombre de visites à y faire est considérable. Mais les odeurs dans les rues, les tentatives constantes d’arnaques et le fait qu’une partie non négligeable des touristes n’y vient que pour faire la fête sur Kao San Road avant d’ensuite rejoindre les temples des nuits thaïlandaises que sont Pattaya et Phuket (entre autres), nous ont laissé un sentiment mitigé. Mais encore une fois, le fait que ce soit notre première destination et que nous étions toujours en phase d’adaptation y est certainement pour beaucoup.

Chiang Mai par contre m’a semblé bien plus dans l’esprit « backpacker ». Le voyage pour y aller s’est fait dans un bus plus luxueux que tous ceux que j’avais eu l’occasion de prendre par le passé. Avec notamment un steward absolument hilarant, une télé qui nous diffusait des clips musicaux qui feraient passer Keen V pour Almodovar, et des sièges massants. Des sièges massants ! Malheureusement les trajets en bus suivants n’ont pas été du même acabit.

Chiang Mai, donc, a été l’occasion de découvrir une facette plus sauvage de la Thaïlande. Entre le trek dans la jungle, les temples moins touristiques et le night market, tout nous a semblé plus authentique. Même si une sortie nocturne dans quelques bars que j’ai faite avec une bande d’australiens nous a rappelé que le danger pouvait être présent : un des australien s’est fait menacé par un Thaïlandais armé d’un pistolet pour 5 bahts (environ 13 centimes d’euros) pendant qu’un autre se faisait menacer avec un couteau pour avoir refusé un défi de « combat de pouce » pour 20 bahts; ça refroidit.

Mais globalement, si l’on devait comparer, notre expérience à Chiang Mai a été meilleure qu’à Bangkok.

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Après un voyage de 17 heures en bus (rude) et notamment une traversée de plus de 3 heures d’une zone montagneuse, composée uniquement de virages serrés et pendant laquelle notre bus se plaisait à doubler des camions au milieu desdits virages (j’ai sincèrement cru ne pas en ressortir indemne !), nous sommes arrivés à Koh Samet. Ce séjour sur l’île nous a permis de faire une pause dans la frénésie de nos visites et d’enfin voir l’océan ! J’en ai aussi profité pour me brûler la cheville bien comme il faut avec le pot d’échappement du scooter que l’on avait loué. Bien joué Benjamin !

Après ces quelques jours de repos, direction le Cambodge. Si on oublie le fait que l’on s’est fait royalement arnaquer sur le prix du voyage et du visa, il s’est globalement bien passé (lire : on est arrivé avec uniquement 4 heures de retard, de nuit, dans une station de bus non éclairée faite pour nous forcer à prendre un tuk-tuk jusqu’à notre hôtel, qui était à environ 500 mètres).

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Nous n’avons passé que quelques jours au Cambodge, juste le temps de visiter Siem Reap, la ville adjacente aux temples majestueux de la cité d’Angkor. Je ne vais pas revenir sur notre visite des temples, Léonie l’a fait à merveille dans le précédent article. Ce qui m’a marqué en arrivant à Siem Reap c’est le contraste saisissant entre la pauvreté du pays (PIB par habitant comparable à celui de l’Afghanistan) et la présence en plein milieu de la ville d’une rue remplie de bars et de clubs aux tarifs proches de ceux ce l’occident (Pub Street), qui crachent leur musique à un volume supérieur à celui des concerts les plus bruyants auxquels j’ai pu assister, et ce directement en direction de la rue. Pendant ce temps à 100 mètres de là, des gamins trient les poubelles au milieu de la rue…

La principale source d’émotion de notre voyage au Cambodge fut le départ du pays ! Encore une histoire de bus. Nous voulions nous rendre à Ho Chi Minh (Vietnam) directement depuis Siem Reap. Après avoir réservé un bus de nuit, on réalise au détour d’une recherche sur internet que prendre un bus de nuit au Cambodge relève d’une partie de roulette russe : accidents (dont certains mortels), vols et diverses agressions sont monnaie courante. De plus, la compagnie de transports la plus accidentogène est celle que l’on est censé prendre. Parfait ! Finalement, après quelques heures de tergiversations, nous décidons de changer nos billets et de reporter notre trajet au lendemain, via un mini-bus voyageant de jour. Si le trajet se fit sans accident, il n’a malgré tout pas manqué d’animation : après seulement quelques kilomètres, nous sommes tombés en panne et sommes restés bloqués au milieu de la campagne cambodgienne plus de 2h. Il a fallu que les passagers poussent le mini-bus pour le faire repartir (pendant que je les prenais en photo) !

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Nos quelques jours au Vietnam furent bien moins agités. Nous avons passé nos journées à déambuler dans Ho-Chi-Minh, ville très agréable malgré la chaleur accablante. La propagande communiste omniprésente lui donne une atmosphère surannée malgré la surprenante modernité de la ville. En dehors de la capitale, nous avons passé une journée sur le delta du Mékong via un tour organisé par une agence locale. Tour qui ne restera pas gravé dans nos mémoires tant l’on s’est senti trimballé de piège à touristes en piège à touristes.

Prochaine étape, le nord-est de l’Asie : deux semaines en Chine et une semaine au Japon. Nous sommes en Chine au moment où je termine cet article. Principal changement ? Le climat, on a perdu du jour au lendemain près de 30 degrés !

Benjamin